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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 21:32



Dimanche, je devais retrouver Karo (la Carole de Lyon 2, désormais rebaptisée pour éviter de la confondre la Carole de Pau) pour choisir nos cours. Comme d’habitude, on se donne rendez-vous à la Plaza de Los Lobos, en bas de chez elle. Comme il était 18h, j’avais faim et nous sommes donc parties en quête d’un boui-boui pour manger (devinez quoi ?) des churros. On en trouve finalement un, après avoir fait moult détours, et on commande nos churros, que le gars fait devant nous. On repart avec nos churros tous frais (ou plutôt tous chauds, parce qu’on s’est cramé les mains en voulant en manger tout de suite) et on s’assied sur un banc en face de la Churrería (on était pas sûres de pouvoir s’asseoir en terrasse).

 

Nous étions donc en train de nous brûler les doigts (et la langue) quand nous avons entendu des détonations, comme celles des feux d’artifice. Et on a vu de la fumée par-dessus les toits des maisons, à notre droite. Après un regard et une vanne sur une possible attaque terroriste, on a décidé d’aller voir de plus près de quoi il s’agissait. On est arrivées devant la cathédrale (en même temps, on était juste à côté) et on a vu plusieurs personnes rassemblées qui semblaient attendre quelque chose. On s’est approchées et on a entendu de la musique (musique de fanfare, hein ? Pas du hard rock.) donc on a attendu un peu et très vite, ont commencé à se profiler au loin, des uniformes à galons dorés. Et derrière la fanfare, il y avait des gens « en civil » qui portaient des espèces de flambeaux et marchaient en deux rangs très ordonnés : un à droite et un à gauche. Vraiment bien organisé. Et ils étaient hyper nombreux, en plus ! On a su après que c’était la Procesión de la Virgen de las Angustías, qui a lieu chaque année, le dernier dimanche de septembre.

 

La minute culturelle par Coxy :

La Virgen de las Angustías (en français, « la Vierge de l’Angoisse », donc on va laisser en espagnol, parce que ça fait un peu film d’horreur sinon) est la sainte patronne de Grenade. Tous les ans, au mois de septembre, de grandes fêtes sont organisées pour lui rendre hommage. Le jour le plus attendus par les habitants de Grenade est le dernier dimanche de septembre : à partir de 18h30, un cortège défile dans les principales rues du centre de Grenade, rejoint de loin en loin par des dizaines (voir des centaines) de fidèles. Traditionnellement, (et quand il fait beau) le cortège débute à  la Basilique Notre Dame de las Angustias, par la sortie de la Vierge de las Angustias (original, non ?), puis il défile dans les rues et devient de plus en plus important à mesure qu’il parcourt la ville.

(Pour voir des photos de la procession autres que les miennes, c’est par ici !)

 


Bref, on a laissé la procession processer et on est allées sur la place Bib-Rambla : on a fait du lèche-vitrine et Karo est tombée en admiration devant une carte qui la faisait exploser de rire. Sur la Plaza Bib-Rambla, il y avait aussi le Festival del Chocolate (besoin d’une traduction ou ça va à ce niveau-là ?). Sous une grande tente, il y avait des machines pour faire du chocolat, et des dégustations (toutes payantes…). Ce fut vite fait, mais on en a pris plein le nez… Miam ! Et toujours dans le cadre de ce festival, il y avait un manège qui tournait…grâce à un gars qui pédalait ! Et en descendant du manège, les pitis n’enfants avaient droit à une médaille en chocolat.

 

Ensuite, ben direction l’appart’ de Karo pour (enfin) choisir nos cours… On y a passé plus d’une heure, tellement c’est le bazar et tellement les cours ont l’air intéressants (mais on peut pas tout prendre, malheureusement).

 

Voilà pour notre petite épopée d’une après-midi (oui, l’après-midi commence à 17h en Espagne. Avant, tout est fermé donc c’est même pas la peine de sortir…sauf pour admirer le paysage !)

 

Karo et sa fameuse carte qui l'a fait exploser de rire.

 

 

 

 


N.B. : Pour ceux qui me demandaient en plaisantant si j’étais devenue une Grenadine…la réponse est oui. Granadina en espagnol, et Grenadine en français ! ;)

 

 

 

 

 

 

 

 

Navrée, Cri, mais j'étais obligée !

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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 19:47


Mercredi soir, j’ai fait mon baptême de botellón. Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est, j’explique : tous les soirs (enfin, les soirs où ils sortent), les Espagnols se retrouvent pour boire avant de sortir. Histoire de se chauffer un peu avant d’aller danser, je suppose.

 

A Grenade, c’est derrière l’Hipercor, un supermarché, sur une espèce de parking. C’est le botellódrome officiel, désigné par la mairie, pour éviter que les jeunes n’envahissent toutes les places et les rues de la ville. Donc, tout le monde se retrouve là-bas pour boire, et fumer. Chacun amène sa propre bouteille d’alcool (et des verres quand on y pense) et on boit. Vers 21h-22h, on va manger des tapas, puis les botellones commencent aux alentours de minuit, et vers 2-3h du matin, on sort en boîte jusqu’à 6h du matin, environ (voir plus tard).

En fait, tout est décalé de 2h, en Espagne, par rapport à la France : on déjeune à 14h au lieu de midi en France, le goûter (si goûter il y a) est vers 18h, on dîne aux alentours de 21h, etc. Ca fait bizarre au début, mais on prend assez vite le rythme.

 

Bref, pour en revenir à mercredi, dans la journée, une amie d’Antonio, Carmen, est venue nous rendre visite avec deux Françaises (qui viennent de la fac de Pau). Et le soir, comme c’était la soirée d’intégration pour les Erasmus, on s'est tous donné rendez-vous à l’Hipercor avant d’aller à la « Vogue » (la boîte où avait lieu la soirée d’intégration). En chemin, Antonio, Mélanie et moi nous sommes arrêtés dans une espèce d’épicerie pour acheter trois bouteilles de « tinto de verano » (du vin avec du Schweps au citron. Super bon !) et, bien sûr, des « pipas » pour Mélanie (des graines de tournesol).

Ensuite, on a donc retrouvé Carmen et les deux Françaises (Carole (eh oui, une autre) et Aurélie), on s’est installés dans un coin et on a commencé à boire, à parler, à rire, à chanter. Antonio et Carmen nous ont fait une version de « C’est chelou » de Zaho…et ils la connaissent mieux que moi.

 

 



Les botellones, c’est trop marrant. Parce que comme tout le monde est plus ou moins bourré, c’est super facile de se faire de nouvelles connaissances. J’appréhendais un peu, vu que je bois pas beaucoup, mais même sans boire énormément, c’est trop fort !

Du coup, quand on est partis de l’Hipercor, on était avec des Anglais, un Italien, des Allemands, des Espagnols que personne connaissait mais qui parlaient avec nous comme si on était des amis de longue date. Trop fort !

 


Vers 2h du matin, on est allés à la « Vogue ». Une fois arrivés là-bas, on a fait la queue pour pouvoir rentrer…et on s’est rendus compte qu’à l’intérieur, c’était blindé de monde ! On se faisait pousser de tous les côtés, on n’avait pas de place pour danser, et pourtant la musique était pas mal : les Beatles, les Beach Boys, Grease, the Offsprings, etc. Des trucs super bien pour danser, mais on n’avait pas de place donc c’était galère. Après 2h passées là-dedans, j’ai eu besoin de prendre l’air pour pas tomber dans les pommes. Je commençais à avoir faim, et la chaleur, les gens et l’alcool (même si j’avais pas bu beaucoup à cause du Schweps dans le tinto) me faisaient me sentir mal. Carole et moi sommes donc sorties un moment, et ça a été tellement libérateur qu’on n’a plus eu le courage de re-rentrer… Faut dire qu’on avait galéré pour sortir, à essayer de se faufiler entre les groupes de gens, déjà hyper serrés. On s’est assises sur le bord du trottoir et on a parlé (oui, ça m’arrive parfois).

Un peu plus tard, ses deux coloc’ sont sorties aussi et se sont assises avec nous. Carole a récupéré les clés de son appart’ et on a décidé de rentrer (c’était déjà 4h30). Samantha et Mégane (les coloc’ en question) sont retournées dans la boîte et on les a chargées de dire aux autres qu’on partait. Bon, on a su après (quand Mélanie a débarqué dans ma chambre à 6h du matin en criant : « oui, elle est là, c’est bon ! ») qu’elles n’avaient rien dit (et qu’elles n’avaient même pas rendu sa veste à Antonio).

Bref, on est parties et j’ai raccompagné Carole à son appart’ (à l’opposé de là où est le mien) puis je suis rentrée (à son grand désespoir : elle voulait que je dorme chez elle, parce qu’elle avait peur que je sois toute seule dans les rues à 5h du matin).

 

A bientôt pour de nouvelles aventures ! ;-)

 


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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 23:28


Hier avait lieu notre toute première réunion en tant qu’étudiant(e)s Erasmus. 11h30, à la Facultad de Medicina. Avant ça, Mélanie devait aller à la poste (avant 10h) pour récupérer sa carte SIM espagnole. Donc Antonio nous a gentiment escortées jusque là-bas (heureusement, sinon, on serait jamais arrivées à temps, vu l’heure à laquelle on est partis) et en chemin, grand étonnement : les magasin étaient tous fermés. C’est seulement en approchant de la Poste que ça a commencé à bouger un peu : les rideaux se levaient, les vendeurs rangeaient, nettoyaient, etc. Les magasins n’ouvrent que rarement avant 10h, en Espagne.

Une fois à la Poste, Mélanie donne sa carte d’identité à la gentille madame qui part farfouiller dans une caisse à la recherche de l’enveloppe. Elle revient en nous disant qu’elle ne la trouve pas… Mais comme on insiste en disant que normalement, elle doit être là puisqu’elle ne doit pas être renvoyée avant 10h, elle appelle son collègue qui trouve l’enveloppe.


On quitte donc la Poste pour se rendre au Mercadora (un supermarché) au-dessus de chez nous, histoire de faire 2-3 petites courses (genre, gel douche, shampooing, bouffe, etc.).

Là encore, plusieurs surprises nous attendent : déjà, après avoir passé la grande porte du magasin, il faut monter des marches…et en haut, il y a des casiers avec en dessous des chaînes pour déposer les cabas ou les choses qui vont nous encombrer pendant qu’on fait les courses. On peut donc poser son manteau dans un casier et attacher son cabas en dessous pour ne les récupérer qu’une fois les courses terminées. Trop bizarre !

Comme on est 5 à l’appart’ et que du coup, on n’aime pas les mêmes choses, il a été décidé que chacun s’occuperait de ses affaires : on a chacun un étage dans le frigo ainsi que deux étagères dans les placards de la cuisine, pour mettre nos petites affaires. Donc on prend des paniers et on commence notre petit tour : sur les conseils d’Antonio, on se sert majoritairement dans la marque du magasin « Deliplus » (l’équivalent de notre « Marque Repère »). Premier choc : leur rayon fromage est tout petit ! Ils ont quasiment rien ! Pareil pour le Nutella : les pots sont tous petits et il doit y en avoir à peine une vingtaine ! Hallucinant !

En ce qui concerne le lait, ils n’ont pas les mêmes couleurs que nous… Ou plutôt si, mais elles ne correspondent pas au même type de lait : j’avais pris un pack bleu, pensant que c’était du demi écrémé, mais c’était en fait du lait écrémé. Le lait demi écrémé est vert. Enfin bref, on a quand même fini par remplir nos paniers et on s’est dirigés vers la caisse pour payer. Et là, autre surprise : pour tout paiement par carte bancaire en Espagne, il faut sortir une pièce d’identité. Et on ne tape pas son code : ils passent notre carte dans la fente et on n’a plus qu’à signer sur une espèce de tablette électronique.

Ensuite, retour à l’appart’ pour poser nos emplettes et en route pour la fac de médecine (pas le temps de manger donc on emporte des gâteaux).


Le hall d’entrée est blindé d’étudiants qui visiblement sont en Erasmus puisqu’il n’y a pas un seul groupe qui utilise l’espagnol : anglais, allemand, portugais, italien. Donc on se pose en plein milieu et on attend. Juste à côté de nous, trois filles sont en train de discuter : « Les filles, je crois qu’on est les seules Françaises !

- Non, nous aussi, on est Françaises. »

Elles viennent toutes les trois de Montpellier et sont aussi en LEA. Puis je reçois (enfin) un SMS de Carole qui me dit qu’elle est devant la salle. On se faufile donc parmi le troupeau d’étudiants. On s’est mises à raconter ce qui nous était respectivement arrivé ces derniers temps. Une étudiante allemande assise à côté de Carole (et avec qui elle avait sympathisé) nous regardait d’un air ultra concentrée en essayant de comprendre ce qu’on disait, mais on parlait trop vite pour elle.


Puis le troupeau d’étudiants se met à avancer et à entrer dans la salle en passant par une espèce de bureau où on a récupéré plein de papiers et un sac (biodégradable) en plastique comme ceux de Lyon 2 (mais bleu et noir, celui-là). On trouve des places dans l’amphi, on s’installe et la réunion commence (à plus de midi au lieu des 11h30 prévues initialement). La première intervenante est la responsable de la DRI et nous fait une version bilingue anglais-espagnol de tout ce qu’elle dit. Mais les suivants…c’est pas automatique (comme les antibotiques), certains viennent à deux : un qui parle espagnol et l’autre anglais, d’autres viennent tous seuls et parlent seulement espagnol. Quand est arrivé le moment des associations étudiantes, ça a été la cata. Un gars est monté à la tribune pour parler et en 5 minutes c’était fini. Il nous avait tout dit ! Il parlait à une vitesse hallucinante !

La réunion fut longue…très longue…TROP longue.


En sortant, comme on était toutes les trois en train de mourir de faim, Mélanie et moi avons invité Carole à venir manger chez nous. Menu du jour : pâtes à l’eau. On est des étudiantes, que diable ! Et c’est une fois qu’elles ont été cuites qu’on s’est aperçues qu’on n’avait pas de passoire… On a fait ça à l’ancienne avec le couvercle mais c’est pas le top.

Ensuite, Carole nous a emmenées voir son appart’, de l’autre côté de la fac de trad. Et un peu plus tard, on est redescendues pour aller chez un Chinois. Il faut savoir qu’en Espagne, les Chinois sont réputés pour vendre plein de trucs pas chers. Il y en a des grands et des petits, et quand on entre c’est un peu comme quand on va à Bimba, en France. C’est le bordel et il faut chercher si on veut trouver quelque chose. Mais l’avantage, c’est que c’est VRAIMENT pas cher et qu’on trouve à peu près tout là-bas. Par exemple, j’ai acheté un flacon de vernis à ongles de 16 mL pour 0,75 € (alors que chez Yves Rocher, il faut compter 3 € pour 3mL !), un mug à 3 €, des punaises pour 0,60 €, une passoire pour 0,60 €, etc. Bref, ça vaut vraiment le coup !

Ensuite, petit tour à la papeterie pour acheter des feuilles (ben oui, c’est plus pratique pour écrire les cours). Sauf que ce qu’on ne savait pas, c’est que les Espagnols n’ont pas Soit c’est des petits carreaux comme les nôtres. Soit c’est des petits carreaux, soit c’est des feuilles bizarres avec les lignes regroupées deux par deux… Donc je me suis rabattue sur les petits carreaux mais bon, c’est pas ce que je préfère.

Dans la soirée, j’ai pris mal au crâne (ô joie) alors que Vicky venait d’arriver et qu’elle voulait aller manger des tapas. Donc je suis restée toute seule à l’appart’ (et j’ai pu écrire l’article précédent).

Voilà pour ma toute première journée à Grenade.

 

***



Aujourd’hui, nouvelle réunion, mais à la faculté de traduction et d’interprétation, cette fois. On s’attendait à ce qu’elle dure aussi longtemps que celle de la veille mais en fait, en à peine une demi-heure, c’était fini ! Carole, Mélanie et moi, on est sorties dans la cour intérieure (avec la fontaine et les palmiers) pour prendre un peu le soleil (et des photos, accessoirement) et puis on est rentrées chez nous…pour nous retrouver aux alentours de 17h-17h30 pour aller manger « un chocolate con churros ». Quand on a dit ça à Antonio, il a explosé de rire, nous a regardé comme si on venait de dire une énormité et nous a prévenues qu’on risquait de ne pas en trouver parce que normalement, c’est pour le petit déjeuner.

 


On a retrouvé Carole en bas de chez elle et on est parties à la recherche d’un café susceptible de vendre des churros à cette heure de la journée. Finalement, en observant les gens en terrasse, on en a trouvé un. On a commandé deux « chocolates suizos » (nous on les appelle des chocolats viennois, et pas suisses, mais c’est la même chose : avec la crème chantilly sur le dessus. Miam !) et deux portions de churros pour trois. Verdict : les churros sont hyper super ultra méga gras et leur chocolat chaud est vachement épais, mais qu’est-ce que c’est bon !

 

 


Après ça, on est rentrées chez nous…et je suis ressortie presque tout de suite (le temps de faire le plein de musique sur mon iPod) pour retrouver Carole (oui, oui, encore) parce qu’il y avait un spectacle de magie organisé au Centre des Langues Modernes, pour accueillir les étudiants Erasmus. Mélanie était claquée (et sortait le soir) donc elle est restée à l’appart’ avec Antonio.

On a tourné un petit moment avant de tomber (enfin) sur la place à côté du centre, mais on a trouvé (*proud*). Et l’avantage, c’est qu’on est passées par des petites rues très sympas, ce qui nous a permis de remarquer ceci :

De loin, on a cru que c'était un Starbucks !


Le spectacle était pas mal, et le gars assez marrant. Le Centre de Langues Modernes est super beau et on a été bluffées de voir une femme de ménage cirer les rampes et les rambardes en bois… On est quasi sûres qu’elle le fait tous les soirs !

En sortant du spectacle, on est descendues jusqu’à la Plaza Isabel la Católica : de nuit, c’est magnifique. Et ensuite, on a pris des petites ruelles toutes éclairées, avec plein de magasins, on est passées devant la Cathédrale et on est retombées (sans avoir regardé où on allait) pas loin de chez Carole.

Et voilà notre petite journée achevée !






(Pensez à aller jeter un œil aux albums !)
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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 22:24


Comme on pouvait s’en douter, la nuit précédant mon départ, je n’ai pas beaucoup dormi. Je me suis couchée le plus tard possible, sachant très bien que si j’allais au lit vers 22h, j’allais me tourner et me retourner dans mon lit en pensant à tout ce que j’avais potentiellement oublié, à ce que je ne devais surtout pas oublier, à ce qui allait peut-être m’arriver (des choses aussi réjouissantes que sympathiques comme rater l’avion, se tromper d’avion, ne pas trouver le terminal, rater la correspondance, etc.). Bref, je suis donc descendue me coucher à minuit bien sonnées (-é ? –és ? –ée ? –ées ?) et je me suis endormie (presque) tout de suite. 6 heures plus tard, « 5 Colours in her Hair » retentissait dans ma chambre. L’ouverture de mes paupières a immédiatement provoqué l’apparition d’une énorme boule dans mon estomac. (Découverte scientifique du jour : les yeux et l’estomac sont liés les uns à l’autre !) Bref, je me suis donc levée, je suis passé sous la douche (je crois) et je suis montée pour manger quelque chose. Vu comme mon estomac était noué, c’était pas gagné, mais ma brave petite maman chérie adorée s’est chargée de tout me mettre sous le nez…et on ne résiste pas à un pot de Nutella qui vous fait les yeux doux.

Une fois le petit-déj’ avalé, je suis redescendue pour faire un p’tit tour de ma chambre et rassembler les dernières bricoles à mettre dans ma valise. Bon, on en a chié un peu, mais on a réussi à fermer ma valise. On l’a pesée…pour s’apercevoir qu’elle faisait 6 kilos de trop ! Dommage. On a donc essayé de caser quelques trucs dans mon autre sac que je comptais faire passer en cabine à l’aéroport. On a réussi à enlever à peu près 1 kilo, mais c’est tout.

Puis, direction l’aéroport bien connu de St Exupéry. La gentille voix (très électronique et aussi chaleureuse qu’un iceberg en plein âge de glace) de la madame du GPS nous a escortés jusque là-bas (comme elle est gentille !). En chemin, je me suis mise à déprimer sec : il pleuvait, il y avait un lourd silence dans la voiture et je réalisais que je partais pour un an (pas trop tôt !). Une fois à l’aéroport, mes parents, ma sœur et moi (eh oui, mon frère m’a lâchement abandonné sur ce coup et a préféré rester pour protéger mon chat des méchants chasseurs qui tirent sur tout ce qui bouge !) nous sommes mis à la recherche du terminal 3, où je devais enregistrer mes bagages avant le décollage. Il était 10h du matin (mon avion décollait à 12h20) et on s’est donc approchés de la gentille (?) madame chargée d’enregistrer les bagages :

« Votre valise fait 5 kilos de trop. Et votre autre sac, il ne rentre pas dans le gabarit, il va falloir le mettre dans la soute. »

Et BAM ! 70 € dans les dents (payés par mon très généreux papa), et encore, c’est parce qu’elle ne nous a pas comptés TOUS les kilos en plus qu’elle aurait dû (elle n’en a compté que 4 et n’a apparemment pas pris en compte mon deuxième sac qui n’était pas enregistré initialement).

Enfin bref, une fois les bagages partis je-ne-sais-où, nous sommes retournés au terminal 1 (le terminal 3 est…comment dire… ? Totalement dépourvu de quoi que ce soit d’accueillant ? Oui, voilà, je crois que ça résume bien la situation). Donc retour du côté « civilisé » de l’aéroport et baguenaudage dans les allées, lèche-vitrine, achat d’un sandwich (un rustique mixte de la Brioche Dorée pour les connaisseurs) parce que comme j’ai pris un vol low-cost, y a pas de plateaux repas dans l’avion et si on veut manger, il faut payer en plus (et c’est pas forcément donné). Nous avons finalement terminé notre promenade dans un café (« Le Grand Comptoir ») où mon père nous a payé des chocolats chauds (et viennois, en plus !). Mais quelle idée j’ai eu de boire ça à ce moment-là ? Qu’est-ce qui m’est passé par la tête ? Déjà que j’étais barbouillée, mais alors là, ça a empiré, même si c’était délicieux (c’était un chocolat viennois, quand même ! C’est pas rien !).

De retour au terminal 3, je retrouve Mélanie (copine de fac et coloc’, pour ceux qui ne le savent pas encore) qui prend l’avion avec moi. On dit au revoir à nos accompagnateurs respectifs (sans pleurer ! *proud*) et on se dirige vers le contrôle de sécurité. J’ai toujours adoré ce moment. Vous savez, celui où on vous demande de tout enlever au début (ceintures, bijoux, ordinateurs portables, et même chaussures) et où vous sonnez quand même en passant sous le portique. Et là, une gentille madame (ou pas) s’avance vers vous et vous demande avec un sourire (ou pas) :

« Vous permettez que je vous fouille ? »

Est-ce qu’on a réellement le choix, dans ce genre de situation ? Est-ce qu’on a le droit de refuser la fouille au corps, et qu’est-ce qui se passe dans ce cas ? A tester…

Une fois la fouille terminée (fouille au cours de laquelle, bien évidemment, ils ne trouvent jamais rien), vous retrouvez vos petites Olivia, heu… pardon, vos petits cageots (comprend qui peut) dans lesquels vous aviez placé vos affaires, et là, c’est une course contre la montre : il faut remettre vos chaussures, votre ceinture, vos bijoux, ranger votre ordinateur portable dans sa sacoche (en évitant d’écraser tout ce que vous aviez initialement mis au-dessus), reprendre votre veste et tout ça avant que les cageots du passager suivant ne sortent du bidule pour pousser les vôtres. Ô joie intense et inconsidérée ! Le must, c’est quand même quand un des gars de la sécurité soupire en vous regardant parce que vous mettez trop de temps à tout récupérer et qu’il a déjà la main sur le cageot que vous n’avez pas encore fini de vider (ça ne m’est pas arrivé cette fois-là, mais je l’ai quand même déjà vécu). Je suis sûre qu’en fait, il meurt d’envie de prendre le cageot et de le retourner pour (enfin) le libérer…

Une fois le contrôle de sécurité passé, Mélanie m’explique qu’elle a eu un problème à l’enregistrement de ses bagages : normalement, on n’est autorisés à emporter qu’UN SEUL bagage à main en cabine, et elle avait un sac EN PLUS de son sac à main. Donc le gars lui a dit de voir à l’embarquement (genre si la femme refuse, elle est obligée de refaire tout le chemin en sens inverse pour aller enregistrer un des deux bagages pour qu’il passe en soute. Le truc pratique, quoi !) Mais elle a géré le truc et en tendant son billet et sa carte d’identité à la fille, elle a camouflé son sac à main dans son dos, sous mon manteau. La femme a cru que c’était juste son manteau et l’a laissée passer sans problème (ce qui n’a pas été le cas d’une fille passée un peu avant nous qui a dû réorganiser son sac pour faire rentrer le 2ème dedans. N’importe quoi !) Comme je me suis enregistrée avant Mélanie, je monte en premier dans l’avion (enfin, dans le premier groupe, quoi) et je lui garde une place à côté de moi (avec easyJet, c’est placement libre).


Dans l’avion, le steward est trop marrant ! Il nous fait la promo de tout ce qui est en vente à bord du genre : « Nous avons aussi du champagne. Si vous avez quelque chose à fêter, c’est le moment, n’hésitez pas ! » sur un ton tellement naturel que c’en est tordant ! Rien de particulier à signaler concernant le vol Lyon-Barcelone, si ce n’est que le gars à côté de nous s’est fait…réprimandé par le steward (mais gentiment, hein ?) parce qu’il buvait du vin qu’il n’avait pas acheté à bord, et que Mélanie a gentiment été priée de ne pas se mettre de vernis à bord de l’avion parce que certaines personnes sont allergiques à certains composants des vernis et que comme c’est un espace clos avec le même air recyclé, ils peuvent avoir des malaises même en étant à l’autre bout de l’avion. 


En arrivant au-dessus de Barcelone, le gentil steward nous indique qu’il faut regarder à notre droite (ça tombe bien, on EST à droite) si on veut voir ce qui est digne d’intérêt… Et là, on voit ça :

Rectiligne, non ?


Quand on atterrit à l’aéroport de Barcelone (qui ressemble à un hôpital. J’aurais dû prendre des photos pour vous montrer), on cherche nos bagages. Devinez quoi ? On part à droite alors qu’il fallait partir à gauche ! Mais on arrive quand même  retrouver nos bagages puis on demande où se trouve le terminal de la compagnie Vueling et la femme nous explique qu’il faut sortir et prendre le bus vert fluo qui nous emmènera là-bas. On bataille pour porter nos valises dans le bus, mais on y arrive quand même. Une fois installées, on se dit qu’on aurait pu y aller à pied, que c’est sûrement pas si loin que ça, mais comme le bus est gratuit et que les bagages, c’est lourd, on reste assises. Et on a bien fait : 15 minutes de bus ! Avec des ronds-points, des panneaux indicateurs comme sur une vraie route !


Au terminal 1, on va enregistrer nos bagages. Je me prépare psychologiquement à payer pour les kilos en trop et le bagage en plus dans la soute, et surtout à négocier le truc pour payer le moins possible. Mais quand on arrive à l’enregistrement, la dame me fait mettre ma valise sur le tapis, lui colle son étiquette et la fait partir sans rien dire. Je lui demande alors si je peux prendre mon autre sac en tant que bagage à main et elle me répond que oui. Toutes contentes, on part à la recherche d’un bar ou d’un snack pour grignoter un bout. Comme on ne trouve rien, on s’approche du point info et on demande s’il y a quelque part où on peut manger. Apparemment, c’est une blague en espagnol parce que le type nous éclate de rire au nez (mais gentiment, quand même, hein ? C’est juste la manière dont on lui a demandé ça qui l’a fait rire) et nous dit qu’une fois le contrôle de sécurité passé, y a plein de trucs de l’autre côté. Nous voilà donc parties pour un deuxième contrôle de sécurité ! Et vas-y que je réenlève ma ceinture, que je ressors mon ordi de sa sacoche. J’aime les aéroports ! Et de l’autre côté, effectivement, c’était blindé de magasins, de snacks, de restos, etc. Mélanie va s’acheter un sandwich et moi je termine celui de la Brioche Dorée (à 16h ^^). On embarque enfin dans l’avion et on se faufile jusqu’à nos places (pas de placement libre avec Vueling). Mais comme on est au dernier rang, on ne peut rien mettre sous les sièges donc il faut tout faire rentrer dans les coffres au-dessus de nos têtes. Mon sac et la mini valise de Mélanie se sont donc retrouvés 5 rangs devant nous, ma sacoche d’ordi et son sac à main, en face et nos vestes au-dessus de nos têtes. Pendant le vol, on a comaté méchamment et juste avant d’arriver à Grenade, il y a eu des turbulences. On était tellement crevées qu’on n’a même pas réagi.

Antonio est venu nous chercher à l’aéroport et on a pris le bus (3€ le ticket) pour aller jusque dans le centre de Grenade. Environ 15 minutes de bus, puis 5 minutes de trajet à pied pour arriver à l’appart’. On prend l’ascenseur (les bagages sont trop lourds et on est trop fatiguées) et on arrive enfin à l’appart’ !






Première impression : on a loué un couloir. Deuxième impression : c’est mortel pour les dérapages !

 

 

 


 

Après avoir visité l’appart’, s’être posées un peu (en regardant « Phineas et Ferb » sur Disney Channel en espagnol), et s’être (accessoirement) plantées de porte plusieurs fois pour aller jusqu’à nos chambres respectives, Antonio nous propose de nous montrer où se situe la fac de traduction et d’aller manger des tapas. Grande première pour moi : c’était délicieux ! Pour 3,80€ : deux grands verres de jus d’orange, plus une espèce de hamburger au jambon et à la tomate, plus une brochette de boulettes de viande, plus des frites. Trop bien l’Espagne !

 


Puis on rentre à l’appart’, on défait nos bagages et quand j’arrive dans le salon, Antonio et Mélanie sont sur leurs PC, connectés à Internet. Pleine d’espoir, j’amène mon PC pour configurer la connexion… Rien. Enfin si, j’ai les deux petits ordis en bas à droite avec la planète, mais quand je lance Firefox, j’ai droit à « erreur de chargement ». Je réessaye plusieurs fois, je relance mon ordi, je relance le WiFi, rien à faire. Comme c’était presque minuit (et que la batterie de mon ordi a déclaré forfait), je me zone devant « 7 à la maison » (toujours en espagnol, bien entendu) et à la moitié de l’épisode je vais me coucher bien décidée à régler le problème Internet dès le lendemain (non mais !).

 

 

(Pensez à aller jeter un coup d'oeil aux albums photos dans la colonne de droite, pour voir toutes mes oeuvres ! ;p)

 

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